« C'était des gosses n'avaient plus aucun espoir, plus personne sur qui compter. Tout ce qui rendait leur monde plus beau s'était envolé, complètement parti en fumé, comme ça, en un claquement de doigts. C'était des gosses qui étaient prêts à se foutre en l'air de la pire des façons après les merdes qui leur sont arrivées car ils ne croyaient plus en rien, même plus en eux. Ils ont tous été touchés à des degrés différents, chacun a vécu son histoire à sa façon. Ils ont tous eu une enfance brisée d'une manière ou d'une autre. Ont été orphelins. Ou bien, ils avaient des parents incapables de les élever, de prendre soin d'eux et de leur faire plus de bien que de mal. Il fallait les reconstruire, les aider à se relever et faire d'eux de êtres qui se surpassent. Des êtres qui seraient prêts à tout pour mener une vie meilleure que celle qui leur était prévue à la base, ou simplement pour prendre une revanche sur le monde entier et sur la vie. Vous savez, on ne les force à rien. On ne les force pas à devenir membres de notre petit réseau. Ce sont eux qui choisissent, eux qui l'acceptent. Et vous savez, Tiana, Darryl, Leonel et Petronia ont été les plus volontaires. Parmi tous les adolescents que j'ai pu former de mes trente ans à la fin de ma vie, ce groupe-là a été mon préféré. J'ai fini par les considérer comme mes propres enfants malgré moi. Si les choses n'avaient pas tournées de cette manière, ils auraient pu faire de grandes choses au sein de l'Institut. Mais aujourd'hui, de là où je suis, je vois qu'ils mènent tous une qu'ils ont décidé de mener, quitte à être poursuivis jusqu'à la fin de leurs jours. »

—Mateo Davenport.