NOM : Hardin - PRÉNOMS : Leonel - SURNOM : Leo - AGE : 30 - ANNIVERSAIRE : 10 août - YEUX : noirs - CHEVEUX : noirs - TAILLE : 1m82 - ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel - SITUATION AMOUREUSE : en couple - SITUATION FINANCIÈRE : riche - ORIGINES : Afro-cubain, américain - NATIONALITÉ : Américaine - VILLE : New York, NY, USA (Manhattan) - NOMBRE D'ENFANTS : 1 (fille, 6 ans) - ANCIEN PATRON : Alec Davenport - ANCIENNE PRATIQUE ILLÉGALE : Espion pour l'Institut W. et ses clients - ETUDES/MÉTIER : Agent spécial du FBI (CCRSB, CID)- SPORTS PRATIQUES : Musculation, Boxe anglaise, basketball - PASSION : le basketball
« I guess I'll be An other
Victime of the ghetto »
« “Ca a de l'importance qu'à partir du moment où on considère que ça en a.” C'était toi qui disais ça, tu te souviens ? Tu m'as aussi dit que c'était ce que te disaient ta mère et ta sœur, et puis Tiana. Mais je vois qu'en fin de compte, tu n'as jamais considéré que j'avais de l'importance. Tu me traites de folle, mais dis moi, ça ne serait pas toi, le fou ? Arrête de me regarder comme ça, Leonel. Arrête de me regarder comme si ce que je disais n'avait aucun sens, comme si j'étais complètement folle ! Comme si tu ne comprenais pas... C'est toi qui m'a rendue comme ça. Arrête de continuer à venir me voir pour me faire plus de mal. Avant toi, tout allait bien... Et au début, c'était bien, aussi. Mais tu as, petit à petit, ruiné ma vie. Et pour finir, tu m'as pris ma fille et tu m'as enfermée ici. Tu m'as tuée Leonel, oui, tu m'as complètement tuée. Peut-être que tu n'as pas mon sang sur tes mais, mais ça ne change rien. Tu n'es pas quelqu'un de bien. Tu peux faire tout et n'importe quoi pour te persuader du contraire, comme devenir un putain d'agent du FBI, ou faire croire à notre fille que tu es le meilleur père du monde. Mais la vérité, nous la savons. »
[...]« Ne t'en fais pas, le lionceau. Tu peux recommencer à dormir sur tes deux oreilles. Ce qu'il s'est passé n'était pas sous mon contrôle et ça ne se reproduira plus. J'y veillerai personnellement. Quoi qu'il en soit, j'admire le fait que tu sois venu à moi et que tu m'aies montré à quel point cette nouvelle recrue pouvait être misérable. Et à quel point "l'ancienne génération" dont tu fais partie, nous manquera. Dis-moi... étais-tu certain que je ne te fasse pas tuer, en te voyant arriver comme ça, chez moi, traînant un de mes hommes ?.. Par ton silence, j'en déduis que tu n'en savais rien. Et ça prouve que tu as déjà bien plus de cran que tous ces imbéciles. Ou peut-être que ça prouve que tu es simplement inconscient. Bon. Tu peux t'en aller. Par contre, garde cette conversation pour toi. Je ne veux pas que la petite blonde, les deux tourtereaux ni même personne d'autre sache que je vous couvre. C'est le dernier ordre que tu recevras de ma part. »
« Je ne sais pas si c'est juste une nouvelle idée stupide de ma part, et je suppose que le vieux va faire un AVC en voyant qu'on aura touché à sa meilleure bouteille... Mais on s'en fout. Petra a dit qu'elle voulait avoir de nouveau une vraie famille solide à ses dix-huit ans même si c'était une idée qui lui paraissait "stupide" et impossible. Mais je pense que c'est ce qu'on veut tous, une famille. Je sais qu'on se considère déjà comme des frères et sœurs, mais il faut qu'on scelle tout ça, qu'on rende la chose disons... officielle. Pas besoin d'un accord légal, du même sang ni toutes ces conneries. Une fois qu'on aura bu dans la coupe en argent après avoir prononcé quelques mots, on deviendra tous les quatre frères et sœur, et ce, pour le restant de notre vie. On veillera les uns sur les autres et on ne se lâchera jamais. Ça ne veut pas dire qu'on oubliera notre passé. Mais c'est un nouveau départ. Ensemble. A la fin de l'année, on ne vivra plus tous ensemble et peut-être qu'on sera tous dispersés aux quatre coins du pays et qu'on démarrera une nouvelle vie. Mais ça ne change rien, il ne faut pas qu'on oublie. C'est notre parole, une simple promesse qu'on tiendra. Et qu'on honorera jusqu'à la fin de nos vies. Après, soyez certains qu'on ira faire la fête comme il se le doit. »
[ Son père ainsi que son grand frère étaient membres d’un gang et sa mère une toxicomane. Même s'il y avait tout de même de l’espoir pour sa sœur, quelque part, il se disait que cette vie, cette vie au sein de l'Institut W., était sans doutes la meilleure qu'il aurait pu avoir. Que l'entrée de Mateo dans sa vie avait été bien plus bénéfique qu'il ne l'aurait pensé, avec du recul. Et parfois, il ferme les yeux et il se demande : "Putain, à quoi ressemblerait cette foutue vie si mon père n'avait pas été buté ce soir-là, et si mon frère n'avait pas suivi ? A quoi ressemblerait ma vie si ma mère avait arrêté de se piquer et si ma sœur avait été plus forte ?". Il s'assoit, puis il y réfléchit un moment. Un long moment, même. Et il se dit que son père allait finir par se prendre cette balle dans la tête tôt ou tard, que c'était son destin. Pareil pour son frère. Il avait toujours été réaliste quant à leurs cas. Ces hommes avaient foutu leurs vies en l'air bien trop tôt. Et pour ce qui en était de sa mère, c'était la même chose. Il se disait que si elle n'avait pas fait son overdose ce jour-là, ça serait sans doutes arrivé tôt ou tard. Elle était bien trop atteinte, accro et trop pauvre pour pouvoir se sortir de tous ses travers. Et sa grande sœur, quant à elle, avait été tout comme lui, un dommage. Elle était bien trop douce et fragile pour pouvoir survivre encore plus longtemps. Alors, il finit par se demander : "Et si je n'avais pas rencontré Mateo, s'il ne m'avait pas sorti de la rue ?". A ce moment, il finit toujours par imaginer rien de très glorieux. Il se voit comme un SDF, peut-être un gros camé ou un alcoolique ou alors une sorte de mélange des trois. Il se dit que tout comme son frère, il aurait répété les mêmes actions que son père. Qu'il aurait rejoint un gang, été père à seize ans au lieux de vingt-quatre, qu'il aurait eu de la peine à nourrir son enfant et peut-être même qu'à l'heure où il y pensait, il serait déjà mort ou derrière les barreaux. Il n'aurait jamais poursuivi les cours, rejoint l’Institut et encore moins fini par être un agent du FBI. Il se dit qu'une fille comme la sienne, une fille aussi fière de son papa du haut de ses six petites années, il n'aurait pas eu la chance de l'avoir. Il n'aurait absolument rien de ce qu'il a, aujourd'hui. Bien évidemment, il avait conscience qu'au départ, il n'a pas été entraîné pour être une bonne personne. Mais c'était à ses yeux, sans doutes, le meilleur parcours qu'il aurait pu avoir. Il se dit qu'il est devenu une excellente version de lui-même, grâce à tout cela. Et c'est pour cela, que lorsqu'il faisait la route de New-York à Seattle pour simplement déposer un
bouquet sur la tombe de Mateo Davenport, Leonel avait toujours du mal à contenir un léger sourire rempli de nostalgie, de reconnaissance et de fierté que d'avoir connu ce grand homme. Un sourire qui valait bien plus que n'importe quel mot. ]