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« I LOOK AROUND TO REALIZE

Nom: Yan - Prénoms: Nikkie, Lin - Âge: 27 - Anniversaire: 18 mars - Yeux: verts - Cheveux: bruns - Taille: 1m58 - Orientation sexuelle: hétérosexuelle - Situation amoureuse: célibataire - Situation financière: riche - Origines: Chinoise, Américaine - Nationalités: Américaine, Chinoise - Ville: New York, NY, USA (Manhattan) - Études/métier: Responsable commerciale, au siège social de S.K Maritime - Plat favoris: raviolis - Couleur favorite: rouge  - Passions: gymnastique, fitness/diététique, cuisine

I AM THE PROBLEM. »

KINFOLK

Nom: Cannon - Prénoms: Jessica, Rose, Nathalie  - Âge: 26 - Anniversaire: 3 Septembre - Yeux: marron - Cheveux: chatains - Taille: 1m67 - Orientation sexuelle: hétérosexuelle - Situation amoureuse: mariée - Situation financière: riche - Origines:  Américaine - Nationalité: Américaine - Ville: New York, NY, USA (Manhattan) - Études/métier: Associée dans un cabinet d'avocats 

« Nikkie et moi... Disons que c'était une amitié inattendue. Nous nous sommes rencontrées à l'université, nous étions toutes les deux en première année et colocataires à cause de ma mère. Elle voulait à tout prix que je la prenne avec moi et que je partage mon appartement avec elle, au moins pour ma première année d'université, même si j'étais à Columbia et elle à NYU. Vous savez, ma mère avait défendu son cas au tribunal l'année précédente, et depuis elle ne voulait plus la lâcher car elle avait vu un certain potentiel en elle. Au début je me demandait quel potentiel ma mère avait pu voir en elle, car je la trouvait sans intérêt. Elle n'était pas franchement bavarde, quant à la moi superficielle de l'époque, trouvait que son style  et  son  caractère  laissaient  franchement à désirer. Mais les  choses ont  fait que ça a  changé.  Son

potentiel j'ai fini par le voir. Je crois qu'aujourd'hui, personne ne peut voir qui elle est véritablement si ce n'est moi car je l'ai vue et je l'ai suivie dans son changement. Je sais comment elle fonctionne, car je suis comme elle et elle est comme moi. Moi, c'est purement et simplement dû à la l'excellente éducation qu'on m'a donné. Quant à elle, la vie lui a fait comprendre certaines choses. Et je me dis qu'à cause de ça, elle doit être pire que moi. C'est probablement pour ça que nous sommes restées toutes les deux de véritables amies. A mes yeux, c'est la seule que je peux classer dans cette catégorie, avec tout ce qu'il s'est passé ces sept dernières années et je sais que c'est réciproque. Mais je sais qu'elle ne me donnera jamais une confiance aveugle comme moi je ne lui ferait jamais pleinement confiance. »

— Jessica

Nikkie Owen, cette femme était d’un genre unique d’après Jin Yan. Ce que Jin aimait chez elle ? Bien plus que sa beauté, il aimait chez elle son anticonformisme, sa curiosité, sa générosité, sa gentillesse, son foutu entêtement, son intelligence, son humour, sa détermination… La liste était bien trop longue pour lui d’énumérer chacune de ses qualités parce qu’à vrai dire, Jin ne voyait en les défauts de sa belle, que de splendides qualités. Elle avait mené un combat infini pour la vie et pour donner la vie. La perdre était la pire chose qui était arrivé à Jin de son vivant.

Cette Nikkie avait fait la rencontre de Jin quand elle avait vingt-quatre ans, un an après s'être installé New York, dans l’arrondissement de Brooklyn, avec l’une de ses cousines. Celle-ci s’était mise en tête de poursuivre ses rêves, voulant devenir une photographe reconnue. La jeune femme qu’elle était savait que c’était un gros risque de vouloir se tourner vers ce choix de carrière, puisqu’à New York, elle n’était sûrement pas la seule personne voulant percer dans ce milieux-là, mais l’éternelle rêveuse qu’elle était se disait qu’elle allait réussir à atteindre tous ses objectifs. De toute manières, loin de croire en toutes ces histoires de réincarnation après la mort, elle savait que l’être humain n’avait qu’une vie et elle comptait bien profiter de la sienne au maximum. Alors, une fois installée comme il le fallait à Brooklyn, elle avait commencé à travailler pour de “petits clients”, ne prenant qu’en photo des événements tels que des mariages, des anniversaires, des baptêmes et ce genre de choses. Même si certaines personnes sous-qualifiées se permettaient de dire qu’elle n’irait jamais loin avec ça, Nikkie, elle, n’était pas d’accord. Elle qui aimait capter les émotions des gens en les photographiant, ces événements de la vie étaient exactement ce qu’elle voulait prendre en photo, car on y voyait toutes sorte d’émotions propres à l’être humain et si sincères. Et puis lorsqu’elle avait du temps libre, cette dernière photographiait des gens dans la rue, surtout dans les quartiers populaires de tout New York et elle se rendait dans des manifestations quand il y en avait. En s'immisçant à l’intérieur d’elles, elle prenait des photos de “l’intérieur”, captant réellement le mécontentement des manifestants, parce que c’était ça, qu’elle voulait montrer dans ses photos. La vérité, les émotions, les différents styles de  vie, tout simplement : la vie. L’amour ? Elle n’y pensait pas vraiment,  non. Et son manque de confiance en

elle lui faisait croire que pas grand monde ne s’intéressait à elle, même si son physique n’était pas d’un genre ingrat et qu’elle avait eu quelques histoires par le passé, qui en soi, ne s’étaient pas si mal terminées.

Puis un jour, un an après son emménagement, Nikkie était tombée sur ce petit restaurant de quartier, qui de l’extérieur, semblait servir de la nourriture asiatique, sans doutes chinoise, en vue de son nom “The Yan’s” avec écrit en plus petit “Traditional Chinese Cooking”, et de la décoration chinoise harmonieuse et chaleureuse qu’il y avait à l’intérieur, que l’on pouvait également apercevoir de l’extérieur grâce à la baie vitrée de la devanture rendait le petit restaurant d’autant plus attrayant. Alors elle se souvint avoir déjà vu des voisins avec des sacs de nourriture à emporter en provenance de ce restaurant, et ils osaient même proclamer haut et fort que c’était le meilleur restaurant chinois de tout Brooklyn, même si sa popularité n’était que naissante, c’était une affaire qui marchait plutôt bien et qui selon beaucoup, méritait de marcher. Alors, prise d’un élan de curiosité et surtout très affamée, Nikkie avait décidé d’y entrer. Et très rapidement Le Yan’s était devenu son restaurant favoris. Et très rapidement, à son tour, on l’entendait proclamer haut et fort que là-bas, on y servait la meilleure nourriture chinoise de tout Brooklyn, même s’il elle n'avait pas mangé dans assez de restaurant chinois de l’arrondissement pour se permettre de tenir de telles affirmations. Et très rapidement, il lui était venu l’envie de savoir qui était le chef dont les délicieuses saveurs de sa nourriture faisaient danser ses papilles gustatives et qui remplissait si bien son estomac de deux à cinq fois par semaine. Ce fut alors qu’un soir, dix minutes avant la fermeture de l'établissement, la jeune femme s’y était rendue, pour être sûre de pouvoir le croiser. Une fois à l’intérieur, alors qu’elle était presque en train de se disputer avec la serveuse et le caissier qui travaillaient là, lui disant que le service était terminé et qu’elle devait s’en aller, le chef qu’elle cherchait tant à rencontrer était arrivé, demandant tout calmement, ce qu’il pouvait bien se passer. Ce fut donc ainsi, que Nikkie avait vu pour la première fois Jin. Cet asiatique aux traits assez typés qu'elle trouvait tellement beau et surtout charmant. Il était plus jeune que ce qu'elle imaginait et avait cette voix chaude qui résonnait dans ses oreilles comme une mélodie, à chaque fois qu’il prononçait un mot et ce regard noisette qui ne se détachait d'elle, semblait la dévisager comme si elle était une créature particulière et hors de ce monde. Peut-être qu'il trouvait qu'elle était dotée d'une beauté sans pareil ou alors, il la trouvait complètement folle. Et puis en plus d'être un cordon-bleu, il était tellement poli, respectueux et serviable qu’elle en était venue à se demander s’il ne venait pas d’un autre monde. Ce fut alors que tout un tas de questions à son sujet lui étaient venues à l'esprit. Elle se demandait quelles étaient ses origines, où est-ce qu’il avait appris à cuisiner comme ça, si c’était lui qui avait acheté le restaurant ou si c’était un proche qui lui avait passé les rennes ou encore si tout simplement, il était un employé, ici. À vrai dire, elle voulait connaître toute sa vie.

Et puis de cette première rencontre est née une grande histoire d’amour. Et cinq ans plus tard, Nikkie Owens était tombée enceinte. En réalité, si Nikkie avait décidé d'emménager à New York afin de poursuivre son rêve, c'était aussi parce qu’elle était en rémission complète de son cancer des reins, et qu’elle avait décidé de vivre sa vie au maximum et d’aller jusqu'au bout de ses rêves parce qu’elle avait compris que l’on avait qu’une seule vie. Ayant également eu un accident lui ayant endommagé la région utérine durant son adolescence, elle croyait qu’elle ne pourrait jamais donner la vie, alors apprendre qu’un petit être, qu'un miracle, grandissait en elle, était la plus belle nouvelle de sa vie. Sa grossesse s'était déroulée comme il le fallait, jusqu'à ses quatre mois. Suite à un malaise, les médecins avaient dit que l'enfant se portait bien, mais qu’elle, en revanche… c’était une toute autres histoire. Les médecins lui avaient annoncé qu’elle avait fait une rechute, que des métastases s’étaient développées dans sa région mammaire. Que les douleurs et les boules qu’elle ressentait au niveau de sa poitrine n’étaient absolument pas dues à la montée de lait, mais qu’il s’agissait bien d’un cancer du sein. Apprendre cette nouvelle avait été pour elle comme pour son mari, un énorme choc. Nikkie savait qu’affronter la maladie allait être encore plus difficile maintenant qu’elle était enceinte. Cependant, elle ne perdait pas espoir, elle avait confiance. Elle allait se battre de nouveau. Pas seulement pour sa vie, mais surtout pour la vie de la petite fille qu’elle attendait.

Les deux mois qui précédèrent la date officielle de l'accouchement donnée par le médecin avaient étaient difficiles et Nikkie se sentait terriblement fatiguée, même si elle appliquait parfaitement tous les conseils des médecins qui lui disaient de se reposer, de boire énormément, de bien manger et de prendre correctement son traitement. C’était comme si ses forces la lâchaient petit à petit. Elle le sentait. Elle sentait au fond d’elle qu’elle n’allait pas voir sa fille grandir.

Prise de contractions violentes trois semaines avant la date prévue de l’accouchement, Jin n’avait pas attendu pour l’amener aux urgences. Et dans le chemin de l'hôpital, Nikkie commençait à perdre du sang, trop de sang. Elle le savait, elle le sentait. Même si elle savait que ses chances de supporter accouchement étaient fines, elle continuait à espérer malgré tout qu’elle pourrait élever sa fille avec l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde. Elle avait gardé espoir jusqu'à la fin en dépit de ce que lui disait son instinct. Elle répétait sans cesse que tout irait bien. Pas seulement pour se rassurer elle, mais surtout pour rassurer Jin. Et Nikkie avait conclu un pacte avec lui quelques jours avant. Elle lui avait fait promettre que si elle ne s’en sortait pas, il devrait continuer sa vie, rencontrer quelqu’un et peut-être même, avoir d’autres enfants. Elle lui avait fait promettre d’être heureux quoi qu’il pourrait advenir, et surtout, de continuer à aimer la vie. C’était ça, le plus important.

Ainsi, elle avait été heureuse. Heureuse d'être partie de ce monde en laissant sa place à la plus belle créature qui pouvait exister à ses yeux, sa petite Lin. Nikkie Owens n'aurait pas pu avoir une plus belle mort à ses yeux, bien qu’elle avait été affreusement douloureuse. C'était son symbole qui lui importait le plus, elle décrivait l’histoire de sa vie : se battre pour la vie. Parce qu’elle s’était tellement battue pour vivre et pour donner la vie. Et puis quelque part au fond d’elle, elle avait toujours su que l’accouchement n’allait pas se passer normalement et puis les médecins aussi avaient dit que la maladie pourrait entraîner de nombreuses complications, en plus de la fragilité de son utérus. De toutes manières, elle jugeait qu’elle était prête à partir. Elle jugeait qu’elle avait vécu tout ce qu’elle avait à vivre, en dehors de son regretté futur avec sa fille et son mari. Elle avait réussi à se démarquer parmi les foules et à être une photographe assez reconnue dans le milieu de la presse en travaillant pour un magazine qui montrait “l’autre côté” de la société, dans les pays touristiques par exemple et les pays moins avancés et émergents. Grâce à son métier, elle avait pu voyager dans l’espace de trois ans, dans les quatre coins du monde et avait vécu des aventures toutes plus excitantes et passionnantes les une que les autres. Elle avait épousé l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde dans un mariage dit “express”, deux mois après avoir appris qu’elle était enceinte. Et surtout, elle avait connu la grossesse, la plus belle période de sa vie, malgré toutes ses complications.

 

C’était donc en l’honneur de cette femme que Lin Yan était devenue Nikkie Yan. Elle savait pertinemment qu’en prenant son second nom pour premier, ça n’allait pas faire d’elle une nouvelle personne et qu’elle n’allait pas devenir la femme qu’était sa mère. Mais c'était un moyen pour elle d’avancer, prendre une sorte de nouveau départ, en portant le prénom d’une femme qui grâce aux dires de son père, elle admirait. Peut-être que si Nikkie l’avait eue à ses côtés les choses se seraient passées différemment. Non, à vrai dire, elle en était certaine. Elle s’était toujours sentie coupable quelque part. Son père ne lui avait jamais réellement caché que sa mère avait perdu la vie en lui donnant naissance. Alors, d’une certaine manière, elle s’était toujours sentie responsable de ce drame et d’une partie du malheur de son père, malgré le fait que ce dernier lui répétait sans cesse que ça n’était pas sa faute et qu’elle était sa petite championne, la meilleure chose qui lui était arrivé.

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